Chronique du lundi 15 mars 2021

 

CHIENS

 

La reine Élisabeth II revient à ses toutes premières amours, celles d’avant le prince Philip, les corgis : pour attendre moins seule au château de Windsor, la rentrée du prince consort, actuellement hospitalisé ? De l’autre côté de l’Atlantique, retour à la niche familiale pour Major et Champ, les deux bergers allemands du président Biden: l’un a mordu un agent de sécurité de la Maison-Blanche, il s’agirait de Major, trois ans, adopté dans un refuge pour animaux. Comme d’ailleurs Némo, un labrador-griffon, installé à l’Élysée depuis le 27 août 2017 : mais à lui, on pardonne tout… Quant au labrador noire de Poutine, Connie, on ne sait pas s’il est toujours vivant: on se souvient qu’en 2007, lors des pourparlers russo-allemands, il avait terrorisé Angèle Merkel.

 

Actualité canine ces derniers temps, et d’abord à Washington où les deux compagnons du président Joe Biden et de sa femme ont été renvoyés dans la maison du couple, l’un ayant mordu un agent de sécurité. Depuis leur arrivée à la Maison- Blanche, il y a quelques semaines, Major et Champ, deux bergers allemands, passionnaient les médias américains. A tel point que le 20 février une chaîne de télévision, Newmax organisait un débat entre deux historiens spécialistes de l’histoire des présidents ; leur verdict : « Chiens mal brossés… dégoûtants… de dépotoir… » Bigre ! Pour le fun, on rappellera que Donald Trump rompit avec la tradition d’un chien à la Maison-Blanche : peut-être que son aspect physique, avec sa tête de bouledogue, associée à sa mégalomanie, l’incita à ne pas se créer un rival potentiel ?

De l’autre côté de l’Atlantique, la reine Élisabeth II, confinée au château de Windsor et sans doute esseulée son mari étant hospitalisé, vient d’accueillir deux nouveaux chiens de compagnie, des corgis, autrement dit de renouer avec sa passion pour cette race de chiens. Son dernier corgi, Whisper, était décédé en 2018. Une vieille histoire : en 1933, elle avait 7 ans, son père lui avait acheté un corgi baptisé Dookie. Question : pourquoi deux et non pas un corgi ? On ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit peut-être de reporter son affection (alors que son petit-fils Harry et son épouse Meghan lui mènent la vie dure) sur des chiens qui eux au moins ne donnent pas d’interview/règlement de comptes

Cela fait longtemps que l’on n’a pas eu des nouvelles de Némo, le chien folâtre adopté par Brigitte et Emmanuel Macron en 2017. Et l’on attend avec impatience un communiqué de l’Élysée suite à ce qui s’est passé à la Maison-Blanche : Némo, qui s’est forgée en solide réputation d’indiscipline, n’aurait-il pas, à l’instar du Major des Biden (comme lui provenant d’un refuge) mordillé le mollet d’un garde-républicain au garde à vous ? Après tout, ces militaires portent de hautes bottes de cuir, et notre président s’était fait déchiqueté ses chaussures par Némo

Vladimir Poutine lui, autre grand amateur de chiens, n’avait pas hésité à en utiliser un, dans le cadre de ses discussions de 2007 lors des pourparlers russo-allemands. C’est François Hollande qui a évoqué l’épisode, que lui avait confié la chancelière Angela Merkel, elle qui craint les chiens depuis un évènement traumatisant vécu dans son enfance. Pour cette raison au moins, le labrador noir Connie est entré dans l’histoire comme négociateur international.

Une dernière pour la route, le dessin humoristique paru récemment dans l’hebdomadaire Le Point signé Jean : monsieur et madame sont devant le portail de leur maison sur lequel figure un panneau « Attention chien méchant », et madame informe monsieur : « Notre chien nous attaque en diffamation ». Mais cela, c’est une autre histoire…

Denis Tardy

 

 

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