Chronique du jeudi 1 juin 2017

 

DÉMÉNAGEMENTS

 

Ça déménage, au sens figuré, dans le milieu politico-juridico-médiatique de notre pays à coup
de « révélations » quasi quotidiennes de turpitudes réelles ou supposées alimentant un grand chaudron
où l’on a mis à mitonner : moralité, éthique, déontologie, probité, responsabilité et aussi corruption,
favoritisme, enrichissement illégal et
tutti quanti ; le brouet obtenu s’avère bien indigeste
et plutôt désarçonnant. Tiens, par exemple, il serait « normal »de percevoir plus d’un million d’euros
pour une mission de fusion-acquisition de grandes entreprises mondiales, mais « anormal » de réaliser
(légalement semble-t-il) une plus-value immobilière. Ça déménage aussi, au sens propre
pour le coup, chez les chefs d’État partout sur la planète. Quelques exemples dans l’actualité.

Déménagement de Barack et Michelle Obama : ils viennent d’acheter un petit pied-à-terre à Washington de 800 m2, le tout pour un peu plus de 8 millions de dollars. Le quartier où est situé la maison, Kalorama, a déjà accueilli d’anciens présidents comme Woodrow Wilson, Franklin D. Roosevelt, Herbert Hoover. Qui sait, Donald Trump y trouvera peut-être refuge un jour après la Maison-Blanche, sa fille et conseillère Ivanka y habitant déjà.
Déménagement d’un ancien président encore, François Hollande. Après quelques jours de vacances dans le Midi, le voilà de retour à Paris et dans les bureaux de sa fondation, « la France s’engage » rue de Rivoli. Sans compter qu’il a déjà regarder pour un achat immobilier à Tulle. Pour y déménager ?
Déménagement toujours, plus dramatique, pour la présidente destituée de la Corée du sud, Park Geun-hye, passée brutalement de la « Maison bleue », siège de la présidence à Séoul, au centre de détention de la capitale il y a quelques semaines. Dommage que de l’autre côté de la frontière de la péninsule coréenne, personne n’ait eu l’idée d’en faire autant avec Kim Jong-un…
Reste à savoir si la célèbre entreprise « les Déménageurs bretons », vous savez, les camions siglés par le chapeau traditionnel à rubans flottants, qui s’apprête à fêter son cinquantenaire, sera sollicité prochainement par un « futur-ex » ministre.

Denis Tardy

 

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