EAUX
L’actualité, comme l’eau, continue de couler sous les ponts quand bien même l’eau de pluie tarde à tomber du ciel, sècheresse oblige. Comme à l’habitude en ces périodes, des mesures de restriction pour l’usage de l’eau ont été prises, dans l’ouest de la France pour commencer. Alors même qu’à 76 millions de kilomètres, des chercheurs internationaux viennent de découvrir un lac d’eau souterraine sur la planète Mars. Et que d’autres chercheurs, chiliens eux, ont présentés leur invention, des sacs plastiques solubles dans l’eau, eau qui demeure potable. Pendant ce temps, il y a de l’eau dans le gaz dans la vie politique française alors que les vacanciers (et les autres aussi) n’ont qu’une idée, se jeter à l’eau.
La Vendée est sinistrée, depuis le 23 juillet des mesures de restriction de l’usage de l’eau ont été décidées. Il fait chaud, la canicule pointe son nez, les thermomètres enregistrent des températures de 30° sur le cercle polaire le mal nommé, les forêts flambent en Grèce, ce qui n’a rien d’exceptionnel, mais aussi en Suède, situation peu banale. Un climatologue cité par le quotidien Le Monde, Weine Josefsson, évoque une période de sècheresse la plus longue depuis les années 1860. De l’eau au moulin, en quelque sorte, pour les scientifiques mettant en garde sur le réchauffement climatique…
À l’inverse, il fait froid, très froid sur la planète Mars qui, à la faveur de l’éclipse totale de la Lune, dans la nuit de vendredi dernier était au plus près de la Terre, une cinquantaine de millions de kilomètres tout de même. Mars où des scientifiques viennent de repérer un lac d’eau liquide souterrain. Dommage que Ray Bradbury (Chroniques martiennes) et H.-G. Wells (La guerre des mondes) ne soient plus de ce monde pour en tirer un nouveau chef d’œuvre.
De l’eau toujours, dans l’actualité, avec cette découverte présentée par des chercheurs chiliens : des sacs en plastique solubles dans l’eau en quelques secondes, à base de calcaire et d’acide polyvinylique. La commercialisation de ce nouveau produit n’attendra pas, elle est annoncée pour octobre. De ces chercheurs, on n’hésitera pas à dire qu’ils ne sont pas restés le bec dans l’eau face aux problèmes posés par la prolifération des déchets de plastiques.
On aurait garde d’oublier les remous de la vie politique française : entre l’Élysée, la majorité et les oppositions, il y a de l’eau dans le gaz, n’en déplaise à notre président qui considère que les médias se noient dans un verre d’eau. L’avenir nous dira s’il sera obligé de mettre de l’eau dans son vin. Ou si l’agitation des oppositions n’était qu’un coup d’épée dans l’eau.
Denis Tardy