GAZ
Gaz à tous les étages dans l’actualité ces derniers jours. Gaz lacrymogènes sur le site de « l’ex-futur » aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Gaz novitchok sans doute utilisé le 4 mars dernier dans le but de tuer Sergueï Skripal et sa fille au Royaume-Uni. Gaz à base de chlore ou sarin mis en oeuvre en Syrie. Et en Nouvelle-Zélande, la Première ministre annonce que son pays va renoncer à toute exploitation gazière offshore afin de lutter contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. L’actualité roule plein gaz…
Cela sentait fortement le gaz lacrymogène à Notre-Dame-des-Landes la semaine dernière. On résume : il y avait de l’eau dans le gaz entre les opposants à la construction d’un nouvel aéroport et les pouvoirs publics. D. zes opposants qui s’étaient installés sur place, créant une « zone de non-droit ». Le projet a été abandonné, les opposants ne voulaient pas déguerpir. Les gaz lacrymogènes ont contribué à leur départ (provisoire ?). De quoi faire pleurer ces opposants sur leurs illusions perdues ?
Bachar-el-Assad, ophtalmologue, est bien placé pour connaitre les effets des gaz lacrymogènes. Des gaz chlorés aussi, ainsi que des différentes sortes d’armes chimiques, largement utilisées en 1914-1918, mais interdites par des accords internationaux, le dernier en date étant une convention entrée en vigueur en 1997, sans que l’Angola, la Corée du Nord, l’Egypte, la Somalie et la… Syrie ne l’aient signé. Israël et l’état de Myanmar (ex-Birmanie) l’ont signé mais pas ratifié. Avec l’emploi répété de telles armes contre des populations civiles en Syrie, on ne peut s’empêcher d’établir un parallèle : même durant la Seconde Guerre mondiale et ses terribles records de victimes, les armes chimiques ne furent pas utilisées par les belligérantssur les champs de bataille si l’on excepte les théâtres d’opérations de l’Extrême-Orient. Pas sur les champs de bataille mais dans les camps de la mort avec le zyklon B ; Assad-Hitler même combat ?
Quant aux russes, il semble fortement probable qu’ils aient utilisé le gaz novitchok pour éliminer Sergueï Skripal (et sa fille) au Royaume-Uni début mars. Aux dernières nouvelles, les deux victimes seraient en voie de rétablissement. Les responsables russes bien évidemment nient toute responsabilité: normal, en matière de gaz de combat d’avancer masqué…
Il faut aller jusqu’en Nouvelle-Zélande pour dénicher une actualité gazière un peu moins morbide : la Première ministre, Jacinda Ardern, a annoncé le 22 mars que son pays renonçait à toute nouvelle exploration offshore gazière (et pétrolière), afin de lutter contre le réchauffement climatique. Elle ne s’est pas fait que des amis : l’opposition conservatrice l’a accusé de « vandalisme économique » mettant en péril des milliers d’emplois.
Là encore, de l’eau dans le gaz…
Denis Tardy