Chronique du jeudi 1 mars

 

IRLANDE

 

Le « 15 » de France de rugby affronte l’Angleterre le 10 mars prochain, après que l’équipe d’Irlande se soit confrontée, quelques heures auparavant, avec l’Ecosse. L’Irlande plutôt sous les projecteurs de l’actualité ces derniers temps. À cause du « Brexit » et des frontières qui pourraient en résulter. À cause aussi de ses bras ouverts aux « GAFA » et autres grands groupes internationaux… qui n’existaient pas lorsque Michel Déon écrivait Le Taxi mauve.

 

Le « 15 » d’Irlande jouera contre l’Écosse le 10 mars et contre l’Angleterre le 17 mars dans le tournoi de rugby des 6 Nations. Pour l’instant l’équipe du trèfle a fait un sans faute et domine largement la compétition. Fera-t-elle comme en 2009 un grand chelem ? Il lui faudrait pour cela battre l’Angleterre le jour même de la saint Patrick, tout un symbole.

Un symbole d’autant plus capital que les négociations sur le « Brexit » patinent très sérieusement à propos d’une frontière entre la république d’Irlande, membre de l’Union européenne et le Royaume-Uni qui s’en retire. Une frontière qui en cas d’échec des futures négociations d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Royaume-Uni pourrait soit couper l’île d’Irlande en deux, soit être matérialisée dans la mer d’Irlande.

Pour autant, la république d’Irlande n’est pas vraiment un bon élève de l’Union européenne, son impôt sur les sociétés à 12,5 % lui permettant d’accueillir le siège européen de Facebook à Dublin, celui de Google, d’Apple, de Paypal, d’eBay… du dumping fiscal dès lors que le Royaume-Uni taxe les sociétés à 21 %, l’Allemagne à environ 30 %, la France à 36 %…

C’est dans ce pays, l’Irlande, qu’est décédé le 28 décembre 2016 l’écrivain Michel Déon. Un pays qu’il chérissait et qu’il a si bien évoqué dans un de ses romans Le Taxi mauve (1973). La maire de Paris ne doit pas aimer l’Irlande sans doute, puisqu’elle a rechigné à accueillir dans un cimetière de la Capitale les cendres de cet écrivain né à Paris.

Sans doute parce qu’il n’y a pas de cimetière sur les berges de Seine.

Denis Tardy

 

 

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