EAU
Pénurie d’eau en Afrique du Sud et en Guadeloupe, inondations en France métropolitaine ; mais aussi marée noire en mer de Chine, destruction de la grande barrière de corail en Australie : les problématiques liées à l’eau ont déferlées dans l’actualité ces derniers jours, qu’il s’agisse de rareté ou de surabondance ou de catastrophes aux effets immédiats ou à plus long terme. Une actualité au fil de l’eau en quelque sorte…
Les 4 millions d’habitants de la métropole du Cap (Afrique du Sud) sont menacés par une pénurie d’eau à très brève échéance. Une situation sans précédent liée à la sècheresse régnant depuis 3 ans. Les autorités estiment que le 12 avril pourrait être la date fatidique, celle des robinets à sec. Et cela en dépit des efforts d’économie qui ont fait tomber la consommation d’eau d’un peu plus d’un milliard de litres par jour en 2016 à 590 millions de litres aujourd’hui. La situation n’est guère plus brillante, quand bien même elle n’est pas comparable, liée à un problème de distribution, pas de ressources, en Guadeloupe: Emmanuel Macron a souhaité mardi dernier que « l’État se mobilise » pour résoudre le problème de distribution de l’eau dans cette île « face à l’urgence » afin « d’améliorer une situation qui n’est plus acceptable par nos concitoyens ». Dans le même temps, en France métropolitaine, crues et inondations en résultant inquiètent… alors que les 2/3 des nappes phréatiques sont à un niveau inférieur à la normale. Reste à savoir si l’eau pourra s’infiltrer ou bien, compte tenu de l’importance des précipitations, ruissellera, provoquant plus d’inondations. Autrement dit, il faudrait que les pluies torrentielles ne soient pas un coup d’épée dans l’eau…
De l’eau douce à l’eau de mer: la marée noire en mer de Chine, provoquée par le naufrage d’un pétrolier iranien, ne cesse de s’étendre; elle se « déployait » sur 300 kilomètres carrés en début de semaine dernière ayant triplé de taille en 4 jours. Dégâts des eaux assurés…
Mer toujours, mais en Australie. La grande barrière de corail (345 000 kilomètres carrés) est on le sait menacée de disparition ; elle mobilise les autorités : le gouvernement australien a débloqué lundi dernier 39 millions d’euros (sur 1,5 milliards d’euros prévus sur 10 ans) pour lutter contre une étoile de mer dévoreuse de corail. Enjeu : si les récifs de corail ne représentent que 0,1% de la surface des océans, ils concentrent 25 % de la faune marine parait-il. Ce qui est loin d’en faire une goutte d’eau dans la mer…
Tant va la cruche à l’eau (de l’activité humaine) qu’à la fin elle se casse…
Denis Tardy