Chronique du jeudi 29 septembre

 

TRANSPORTS

 

Vendues à plus d’un million d’exemplaires, les bicyclettes Manufrance ont fait rouler la France du XX° siècle. Du camion du type L (1907) au Berliet GLR , élu « Camion du siècle » en 1994, la firme lyonnaise a tenu une place majeure dans le transport de marchandises. Des années 1930 au renouveau du tramway à la fin du XX° siècle, Alsthom a fourni trains, métros, TGV partout en France et dans le monde. Inaugurés avec la construction du transatlantique « Impératrice Eugénie » (1865) l’activité de construction navale de Saint-Nazaire s’est illustrée avec les plus emblématiques des paquebots : le Normandie, le France, le Queen Mary 2. Dans le « nouveau monde » cher aux élus En Marche, seuls les déplacements… à pied conservent leur label « made in France »…

 

On ne sait si les bicyclettes Hirondelle donnaient des ailes à leurs utilisateurs, mais en tout cas elles firent le printemps et les beaux jours de Manufrance, manufacture d’armes et de cycles (sic) de Saint-Étienne de 1893 à 1980 avec un million d’exemplaires vendus. Les 2 à 3 millions de bicyclettes vendues annuellement aujourd’hui, représentant entre 1et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaire, sont importées à plus de 80 %.
En 1974, le groupe automobile Berliet, créé au début du XX° siècle et ne produisant plus que des véhicules industriels depuis la Seconde Guerre mondiale, fabriquait quotidiennement 140 camions. La suite on l’a connait avec une fusion franco-française d’abord donnant naissance à Renault VI à la fin des années 1970 puis une cession au groupe suédois Volvo en 2000 pour donner naissance à Renault Trucks (2004).
Le 21 février 1954, la locomotive CC 7121 d’Alsthom atteignait la vitesse de 331 km/h ; et celle du TGV, le 26 février 1981, 380 km/h (le record a été porté à 574 km/h en avril 2007) : les trains s’envolaient en cette fin du XX° siècle, les performances techniques d’Alsthom aussi… Sans qu’il en soit de même au plan financier. La messe vient d’être dite semble-t-il avec la récente prise de contrôle de la société par l’allemand Siemens.
Le Normandie, le France, le Queen Mary 2, autant de paquebots entrés dans l’histoire et construits à l’embouchure de la Loire, le fleuve. Mais dès la fin des années 1970, les quatre plus grands pétroliers du monde sortaient aussi des chantiers navals de l’Atlantique. Tout comme Harmony of the seas,  le plus grand paquebot du monde, en mai 2016, excusez du peu. L’avenir dira si l’accord en cours de finalisation aboutira à une société purement et simplement italienne, ou si une coopération transnationale du type Airbus prévaudra.
En tout cas il va falloir s’y faire : pour leurs déplacements, seuls restent pour les amateurs du « made in France », l’automobile (pour combien de temps ?) et la marche à pied. Mais cela, les députés La France en Marche l’avaient anticipé…

Denis Tardy

 

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