Chronique du jeudi 8 juin 2017

 

MARCHE

 

Neuilly-sur-Marne / Ribeauvillé, à la marche, c’était début juin ; une course nonagénaire (créée en 1926 sous le nom de Paris-Strasbourg), moins médiatisée que la course au pouvoir, de tout le pouvoir, du mouvement En marche ! qui devrait se conclure le 18 juin. Revue de détail de la marche macronienne, dans tous ses états.

Dernière marche. Le deuxième tour des élections législatives le 18 juin constitue la dernière marche à franchir d’une démarche initiée le 6 avril 2016 date de création du mouvement d’Emmanuel Macron En marche ! suivi, en mai, par une « grande marche » visant à recueillir 100 000 témoignages auprès des français afin de bâtir le plan d’action d’En marche !
Marche forcée. En un peu plus de 14 mois, ce fut une marche forcée. Et il ne semble pas que le mouvement doive s’interrompre, à en juger par les récentes initiatives du ministre de l’Éducation nationale ou avec la cinquantaine de réunions de concertation durant l’été pour préparer la réforme du code du travail.
Marche à suivre. Elle n’a, la marche à suivre, pas grand chose à voir avec celle de la précédente majorité (?) socialiste, composée pour partie de ceux que l’on qualifiait d’éléphants, peut-être en référence au poème de Lecomte de Lisle : … « Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche // Il guide au but certain ses compagnons poudreux »… Bien que féru de littérature française, pas sûr que le président de la République souhaite mettre ses pas à l’allure de ceux des éléphants du poète parnassien…
État de marche. Encore faudra-t-il, pour que le système Macron soit en état de marche, qu’il dispose d’une majorité pleine et entière à l’Assemblée Nationale. Une majorité de godillots, comme sous De Gaulle, que les sondages lui promettent, mais sait-on jamais. Et qu’il ne soit pas entravé dans sa marche en avant par un caillou dans sa chaussure du genre opération immobilière de Richard Ferrand où emplois fictifs au parlement européen du Modem.
Car il n’apparait pas à première vue que le président de la République apprécie… la marche arrière.

Denis Tardy

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