Chronique du jeudi 11 avril 2017

 

GLACES

 

Cela ne vous a pas échappé, vu les conditions atmosphériques, on vient tout juste de sortir de la période des saints de glace (saints Mamert, 11 mai, Pancrace, 12 mai et Servais, 13 mai) ; mais les plus pessimistes feront remarquer qu’il va encore falloir patienter car un dicton précise bien que « Mamert, Pancrace, Servais sont les trois saints de glace mais Saint-Urbain les tiens tous dans sa main » : comprenez que rien ne serait encore joué avant la Saint-Urbain, anciennement célébrée le 25 mai… Toujours est-il que la glace dans tous ses états a marqué l’actualité de la semaine écoulée.

 

Ambiances glaciales. Confrontations entre beaucoup de politiques préparant les élections législatives, et particulièrement entre François Bayrou et Emmanuel Macron, les listes de La République en marche ne prévoyant d’après le béarnais pas suffisamment de places aux adhérents du MODEM. L’occasion de remettre au goût du jour (après tout un généalogiste n’a-t-il pas prétendu que notre nouveau président descendait… d’Hugues Capet) le célèbre dialogue entre ce monarque capétien et l’un de ses féaux, Adalbert de Périgord : « Qui t’a fait comte ? » « Qui t’a fait roi ? »
Briser la glace. Chamailleries aussi à Marseille où Jean-Luc Mélenchon vient se présenter dans la circonscription du Vieux-Port. Accueilli de façon glaciale, c’est le moins que l’on puisse dire, par beaucoup de notables locaux. Afin d’apparaitre comme celui qui va briser la glace avec les marseillais, fallait-il se comporter comme un éléphant (qui n’est plus socialiste…) dans un magasin de porcelaine ? D’autant qu’à Marseille, c’est la faïencerie qui a contribué à la réputation de la ville, pas la porcelaine…
Se regarder dans la glace. On reste au bord de la Méditerranée, avec un retour sur le naufrage du Costa Concordia les 13 et 14 janvier 2012. La justice italienne devait une nouvelle fois se prononcer, en fin de semaine, sur la culpabilité du commandant, Francesco Schettino, ayant quitté précipitamment le navire en perdition. Un commandant dont on peut se demander s’il peut se regarder dans la glace le matin…
Armoires à glace. Pendant ce temps, le nouveau président français, lui, a vu sa protection renforcée… Merci aux armoires à glaces…
Fonte des glaces. Loin de toutes ces problématiques de court terme, la fonte des glaces due au réchauffement climatique se poursuit. Et les États-Unis n’ont toujours pas fait connaître qu’elle sera leur attitude face aux accords de la Conférence de Paris sur le climat (30 novembre/12 décembre 2015). Inquiétant.
Mais après tout, le hockey sur glace, dont le championnat mondial se déroule en ce moment à Paris, n’est-il pas un cousin du hockey sur gazon, dont le premier club fut fondé en Angleterre en 1851 ?

 

Denis Tardy

 

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