ONZE
Comme les ouvriers de la onzième heure de l’Évangile, dont on se souvient qu’ils touchent la même paye que ceux ayant travaillé toute la journée, les « petits » candidats à l’élection présidentielle ont été traité sur un pied d’égalité pour le débat du 4 avril. Onze candidats donc avec le même temps de parole. Mais aussi onze candidats comme les joueurs d’une équipe de foot, comme les apôtres de Jésus après la trahison de Juda, comme les magistrats de l’Athènes antique chargés de la police sur l’Agora…
Les chrétiens entrent, la semaine prochaine, dans le temps pascal qui renvoie à la Passion du Christ, sa mort et sa résurrection il y a deux millénaires. Les douze apôtres qui suivaient Jésus depuis quelques années, du fait de la trahison de Juda, ne furent plus provisoirement que onze, comme nos candidats à l’élection présidentielle qui, pour certains d’entre eux, usent et abusent du terme trahison…
Onze aussi les magistrats de l’Athènes antique, chargés de faire la police sur l’Agora, le lieu des rassemblements politiques, notamment, appelés les agoranomes.
Une petite dernière pour la fin : lors du débat du 4 avril, les onze candidats étaient disposés en… hendécagone, pas en cercle bien sûr ! L’hendécagone ? C’est le nom du polygone à onze côtés. Foin de cuistrerie (puisque l’on vous évite le rappel de la légende des 11 000 vierges) pour un dernier retour à ce débat et ses participants. Qui pour la majorité, six d’entre eux, étaient déjà candidats à l’élection présidentielle de 2012.
Perseverare diabolicum est ?
Denis Tardy